Le rideau tombe sur le Studio Chanel
- Gaëlle
- il y a 7 jours
- 3 min de lecture

Après le départ fracassant, mais sans surprise, de Virginie Viard de la Direction Artistique de l’iconique Maison de la Rue Cambon, le Studio avait pris la charge des collections. Ce mardi 8 juin, il signait sa dernière collection avant la reprise par Matthieu Blazy pour la Fashion Week Printemps/Eté 2026 prévue pour la fin septembre.
Elles sont au nombre de sept. Sept collections signées par le Studio Chanel, toutes cherchant à renouer avec ce qui avait fait de la Maison de la rue Cambon ce qu’elle est aujourd’hui après le règne de Virginie Viard sur la Direction Artistique. Qu’on les aime ou pas, force est de constater que l’équipe a su prendre les devants pour assurer la continuité de la marque.
Pour cette dernière collection, le Studio a choisi de rendre hommage à la fondatrice de la Maison de Couture en rappelant son amour pour le tweed et l’Écosse.
C’est sans surprise que Chanel a reprit ses habitudes au sein du Grand Palais entièrement rénové. Mécène du lieu et habituée à l’utilisation de l’espace pour ses défilés, la Maison iconique a su se réapproprier l’espace pour son défilé automne/hiver 2025-2026. Pour l’occasion, l’espace avait été entièrement aménagé pour reproduire le célèbre Salon Art déco créé par Gabrielle Chanel Rue Cambon. Miroirs, rideaux beiges et sièges en daim pour décor, les mannequins ont pu défilé sur un thème s’inspirant de la biographie de Coco écrite par Louise de Vilmorin qui la qualifiait de “bergère”.
Si l’utilisation de ce terme est assez ironique quand on sait le peu de temps que Coco accordait au secteur agricole, on peut y voir néanmoins un hommage à son grand amour pour une matière en particulier : le tweed. Ce tissu, la créatrice de la marque au double “C” l’empreinte au vestiaire de son amant : le Duc de Westminster lors de ses nombreuses visites dans sa propriété écossaise. En complément, le Studio s’amuse à décliner le blé, symbole de bonne fortune dans des motifs or que l’on retrouve jusque sur les sièges des invités.
On applaudit également le travail de la Maison Lesage, maîtresse dans la broderie. Celles-ci viennent habiller une palette de beige, d’écru, de blanc et de noir. Le tout, supporté par des bottes coupées au genou ou en haut de la cuisse que, personnellement, j’aurais préféré ne pas voir. Bien qu’elles collent parfaitement à l’inspiration “bergère”, leur lourdeur semblait plomber chacune des silhouettes.
Dans les inspirations du daily wear, on retrouvait les iconiques costumes trois pièces, les vestes courtes mais également des mini-jupes et jupes-culottes. Le vrai régal étant les looks du soir d'inspiration Art Déco avec des étoffes fluides, semblant voler autour des mannequins. J’ai un coup de cœur particulier pour les robes dos nu en satin, sans oublier les blouses transparentes laissant apparaître de la lingerie en dentelle. Pour ne pas avoir froid dans vos sorties, le Studio vous propose de vous envelopper dans des boléros ornés de fleurs en cristal.
En fermeture, la traditionnelle mariée s’est présentée dans une splendide robe de dentelle blanche avec perles de jade scintillantes. Probablement une de mes préférées, moi qui ne suis pourtant pas portée sur les looks de mariées en général.
Pour clôturer le défilé, les mannequins ont pu se figer dans une cage d’escalier, reproduction de celle devant laquelle Coco Chanel aimait être photographiée. Un subtil clin d'œil avant que le prochain Directeur Artistique ne prenne les rênes et que le Studio ne tire le rideau.
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